La dinde pendue, vers 1925
Entre 1923 et 1925, Chaïm Soutine produisit vingt-deux peintures de volailles mortes. Presque toutes représentent une vue en gros plan d’un seul volatile situé au centre de la composition avec un fond peu profond. Il avait du mal à trouver des modèles pour ce projet. Alors qu’ils habitaient à Le Blanc, sur la Creuse, l’amie de Soutine, Paulette Jourdain se rendait dans les fermes alentours pour acheter des volailles qu’il puisse peindre. Au début, les fermiers lui indiquaient ceux qui feraient les meilleurs repas. Comme elle se le rappelle : « Au bout d’un moment je leur expliquais, « Ce n’est pas pour manger… c’est pour la couleur. »… et les fermiers finirent par comprendre le travail du peintre et furent très gentils avec lui. »